Cap au sud

Publié le par Pepito

Notre aventure se poursuit tôt le lendemain par une marche d'environ 5 heures dans un environnement torride, le soleil tapant fort ce jour là.

Nous traversons le cours du Drâa – l'eau est bonne – pour rejoindre un plateau où l'on peut voir des peintures rupestres. Ces peintures recouvraient des dalles, tumuli de sépultures où les morts étaient littéralement enterrés debout. Non pas vivants, debout !

Nous suivons ensuite le fleuve et révisons nos classiques de jazz et de chanson française, au grand dam du faucon pèlerin que nous croisons. Nous nous éloignons toujours plus loin vers le sud pour une traversée d'un plateau plus aride où la chaleur est plus soutenue.

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C'est particulièrement fatigués que nous arrivons à Bounou, site de notre bivouac. Après un repas toujours excellent, c'est l'heure de la sieste. L'après-midi, exceptionnellement, nous ne repartons pas. Mais à l'heure du goûter, une odeur familière parvient jusqu'à nos narines...

Des beignets ! Engouffrés avec de la confiture d'ipomée, accompagnés du traditionnel thé à la menthe, c'est la paradis ! Dagobert – c'est le surnom qu'on a donné à l'un des dromadaires de la caravane – est jaloux et à l'insu des chameliers pioche au hasard dans un sac pour en ressortir... une bouteille de tabasco ! Nous ne saurons pas ce qu'il advient d'un dromadaire qui en avale une bouteille entière, Hamid intervenant juste à temps.

S'ensuit une course folle à travers le désert pour assister au coucher du soleil sur une dune environnante.

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Mohammed appelle Hélène à la rescousse pour qu'elle l'aide à préparer le diner, pendant que les autres profitent d'un concert improvisé du Hussein Quartet. Hussein en impose, c'est un peu notre Omar Sharif dans cette aventure. Lorsqu'il dit quelque chose, tout le monde l'écoute, alors même qu'on ne le comprend pas ! Il m'aura montré comment mettre le chèche à la façon d'un touareg.

Les chansons sont rares le soir autour du feu, la marche du matin nous ayant lessivés – façon de parler... Nous nous couchons tôt, et renonçons à la nuit à la belle étoile...

Publié dans Désert Marocain

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