A l 'approche de Mhamid

… Et on a bien fait ! Car au lever, il fait particulièrement frais. Dans le groupe, c'est Antoine qui en souffre le plus car son sac de couchage n'est pas assez chaud. L'expédition du jour nous fait traverser la palmeraie de Mhamid. Le sport national est le football, et je m'étonne tous les jours de voir des terrains même en plein désert. Au village suivant Abdou nous demande de ne pas prendre de photo, les habitants n'appréciant pas vraiment. Les murs des maisons sont en pisé. La différence de température entre les passages couverts et l'extérieur est impressionnante. Abdou explique qu'en plein été, lorsqu'il fait 50° à l'ombre, il ne fait qu'une vingtaine de degrés dans ces rues.

Pique-nique dans la palmeraie de l'autre côté du village, avec maquereau, œuf, tomate, fromage, pain, le tout accompagné de cumin, bien entendu ! Tellement copieux que j'en oublie de sortir les pommes de terre.

On rejoint le bivouac assez (trop) vite pour une toilette sommaire. Les dunes sont comme d'habitude : magnifiques. C'est notre dernière soirée avec l'équipe des chameliers. On est forcément moins guillerets, mais on profite au maximum : dernières roulades dans les dunes, derniers plongeons des orteils dans le sable tiède, dernier repas délicieux de Mohammed : un tajine de poulet avec des pruneaux à se damner, accompagné de... frites. On se retient autant que possible d'émettre des interjections du style « mmhh !! » sous peine de paraître lassant, mais les expressions sur nos visages n'en disent pas moins. Dernière nuit en bivouac, seuls Ariane et moi nous la jouons belle étoile, mais trop fatigués pour profiter vraiment du ciel. Peut-être la nuit la plus reposante depuis le début du séjour.